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Le confluent du Verdon et de la Durance, le castor aux pieds de Cadarache

Le lieu où le Verdon rejoint la Durance, au confins des départements du Var, des Alpes de Haute-Provence, des Bouches du Rhône et du Vaucluse, non loin de Vinon-sur-Verdon et du château de Cadarache est un petit paradis pour le castor et la faune sauvage. Un paradis de nature sauvage qui borde le lit de la Durance. Une végétation luxuriante côté berge du Verdon qui contraste fortement avec le lit de la Durance, vaste étendue de galets avec juste quelques bouquets de saules épars, idéal pour que le castor puisse se nourrir. Rappel du temps où le barrage et le lac de Serre-Ponçon n’existaient pas pour préserver des énormes crues qui inondaient régulièrement les lieux, arrachant tout sur le passage.

la Durance avec en toile de fond les premiers reliefs alpins

la Durance avec en toile de fond les premiers reliefs alpins

Le confluent Durance – Verdon, un lieu important pour le castor

Le castor, en ces lieux arides et contrastants y est le roi. Le confluent Durance – Verdon, bien que relativement proche à vol d’oiseau du centre CEA de Cadarache et du bassin de rétention de Cadarache à la sortie n° de l’A51. Les confluents des rivières sont des lieux d’échanges et de brassage entre les populations de castor. Le jeune castor qui a quitté sa famille, une fois l’âge adulte atteint. Il doit trouver une compagne et surtout un nouvel habitat pour y fonder sa famille de castor. Au cours de son « voyage initiatique », le castor doit remonter ou descendre la rivière qui l’a vu grandir. Pour le castor, les confluents sont un peu comme les ports pour nous les hommes, des lieux de brassage et d’échange.

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Le castor délimite son territoire, un dépôt de castoréum dans le lit de la Durance

Le castor qui est établi dans ce lieu, le lit de la Durance, non loin du Verdon, veille à marquer son territoire et à le délimiter avec un dépôt de castoréum.

Ainsi, le castor de passage ne peut pas se tromper et il sait qu’il n’est pas le bienvenu ici, entre Verdon et Durance. Le dépôt de castoréum est ce petit tas de sable ou de gravier, à proximité immédiate de l’eau que le castor parfume en y déposant une substance olfactive poisseuse et noirâtre.

Comment se nourrit le castor dans le lit de la Durance ?

Le lit de la rivière Durance, immense plage de galets, est un lieu assez ingrat pour que la végétation puisse y prospérer. Lorsque les crues n’arrachent pas les saules qui tentent de s’y établir, le castor s’en mêle et le ratiboise. Dans l’absolu c’est une bonne chose car en coupant les arbres dans le lit de la rivière et en empêchant les saules de devenir grands, le castor anticipe sur les dégâts des crues éventuelles. Le castor cultive ainsi son garde-manger et s’en nourrit.

La végétation du lit de la Durance, façonnée par les dents du castor

Le castor taille régulièrement les quelques saules qui poussent dans le lit de la Durance. Peu de grands arbres ici dans le lit de galets. Si la Durance est rarement en crue depuis que l’homme contrôle son débit, ce n’est pas pour autant que les saules y prospèrent. Le castor veille au grain et y cultive son garde-manger à coups de dents de castor.

Pourquoi les saules sont rabougris dans le lit de la Durance ?

Comme ils sont régulièrement taillés par les dents du castor, les saules sont ici cantonnés au rôle de buissons. Dans le cas d’une crue de la Durance, c’est une bonne chose car les branches souples des saules agissent comme des peignes qui permettent de freiner la vitesse d’écoulement de l’eau. Ils évitent ainsi que les dégâts soient trop importants en aval. Ils offrent aussi une nourriture tendre et abondante à portée de dents de castor.

Pourquoi le castor transporte sa nourriture dans le lit de la Durance ?

Les saules qui poussent dans le lit de la Durance sont parfois très éloignés des bords de l’eau. Si il peut se déplacer pour couper les arbres, le castor ne s’y sent pas à l’aise pour les consommer sur place. Un renard, un loup ou un autre de ses prédateurs pourrait survenir. Il serait à leur merci en ce lieu où son corps taillé pour évoluer dans l’eau n’est pas un avantage. C’est pourquoi le castor transporte sa nourriture dans le lit de la Durance.

Comment le castor transporte ou traîne sa nourriture dans le lit de la rivière ?

Une fois les branches de saules coupées et taillées en biseau, le castor traîne sa nourriture dans le lit de la rivière pour pouvoir la consommer en toute quiétude. Assis dans une faible profondeur d’eau, le castor va pouvoir manger l’écorce et les feuilles de saule. Si le castor transporte sa nourriture dans le lit de la rivière, c’est un effort qui est récompensé. La proximité d’une profondeur d’eau suffisante pour lui permettre de s’échapper, au cas où un prédateur survient est pour lui une contrepartie heureuse de son effort.

Les traces de castor qui a traîné sa nourriture

En étant observateur, on peut souvent observer les traces de castor qui a trainé sa nourriture jusque dans l’eau. Ces trainées qui se dirigent vers l’eau, un peu comme si on avait cherché à balayer le sable pour effacer ses traces, ce sont les seules traces de castor que l’on peut voir sur les berges. Après les avoir coupé, il les traîne car c’est plus facile pour lui que de les porter. C’est pour ça qu’on voit rarement des traces de castor avec des empreintes de doigts sur les berges. Bien que statistiquement ça arrive quand même de temps à autre.

Quel impact du castor sur la Durance et le Verdon ?

Comme on l’a vu plus haut, l’impact du castor sur la Durance et le Verdon est globalement un impact positif. Que ce soit pour prévenir de l’impact de crues éventuelles de la Durance ou du Verdon mais aussi pour ancrer les berges et éviter qu’elles soient arrachées par les flots. Mais quel rôle et quel impact a-t-il sur la biodiversité ?

Castor et biodiversité de la Durance et du Verdon

En traînant les branches de saule et sa nourriture dans l’eau, le castor est un acteur majeur qui agit en faveur de la biodiversité de la Durance et du Verdon. Comme le castor mange rarement toute la nourriture qu’il a transporté dans l’eau (on pourrait presque dire qu’il a les dents plus gourmandes que le ventre), il en reste toujours pour les bactéries, pour les algues, pour les insectes, pour les larves de poisson et pour les poissons. Sans oublier non plus que les branches de saules coupées et abandonnées dans l’eau reprennent parfois racines. Lesquelles branches donnent ainsi naissance à des nouveaux saules.

Le castor cultive la Durance

C’est pour les raisons que l’on a vu précédemment que l’on dit parfois que le castor cultive son garde-manger en faisant du bouturage et du marcottage. Peut-être involontairement, mais cela a un impact positif sur la biodiversité on ne peut pas en douter.

Comment observer le castor sur la Durance ?

Pour observer le castor sur la Durance, il faut connaitre les habitudes du castor, déterminer le bon endroit, venir au bon moment et faire preuve de patience. Parfois aussi, surtout l’été, accepter de se faire dévorer par les moustiques.

Les habitudes du castor en Durance

Les habitudes du castor en Durance sont quasi les mêmes que celles des castors qui vivent sur d’autres rivières comme le Verdon et les autres affluents du Rhône. Les castors sortent rarement durant la journée. Ils préfèrent rester au frais et attendre la tombée de la nuit pour se mettre en quête de nourriture et se nourrir avec de l’écorce et des feuilles de saule.

Le bon endroit pour observer le castor le long de la Durance

Observer le castor le long de la Durance est relativement aisé. Il faut, dans un premier temps, plutôt dans la journée, repérer les lieux. A la recherche des restes de repas frais de la veille. Le castor étant un animal avec des habitudes bien marquées, il est fort probable qu’il reviendra manger au même endroit les nuits suivantes. Pour ne pas déranger le castor durant notre observation, on cherchera un lieu à proximité de la Durance d’où nous pourrons l’observer. Le bon endroit pour observer le castor ne sera ni trop proche ni trop loin. Si on la possibilité d’être de l’autre côté de la Durance par rapport à lui c’est encore mieux car il se sentira alors en toute sécurité durant notre temps d’observation.

Le bon moment pour observer le castor le long de la Durance

Une fois le lieu adéquat trouvé le long de la Durance, il faudra revenir en fin de journée, un peu avant la tombée de la nuit et… attendre ! Le bon moment pour observer le castor c’est à la tombée de la nuit, voire bien plus tard si vous avez suffisamment de patience et que vous êtes capables de rester en place des heures durant. Si vous prévoyez de rester jusqu’au plus profond de la nuit pour observer le castor, pensez à jalonner votre chemin d’accès jusqu’au lieu d’observation avec quelques vêtements accrochés aux branches. Comme le ferait le petit poucet pour retrouver son chemin dans la forêt. De jour, le chemin semble parfois évident, mais de nuit et à contresens on peut vite y perdre ses repères. Surtout dans un endroit comme la confluence de la Durance et du Verdon où la ripisylve est luxuriante et dense avec un seul minuscule sentier d’accès.

La magie de l’observation du castor le long de la Durance et du Verdon

Par expérience, on part pour observer le castor le long de la Durance ou du Verdon et au final on se retrouve à observer pleins d’autres animaux sauvages qui viennent boire à la rivière le soir. Ce peut être des chevreuils, des sangliers, des chouettes, des biches et parfois même des faons. Sans oublier que la pureté du ciel des Alpes de Haute-Provence et de la Provence, loin des grandes villes, vous permettra d’observer les étoiles, la voie lactée et même parfois des étoiles filantes. Autour de la magie de la nuit et de l’observation du castor on se reconnecte à la nature !

Autant de moments « hors du temps » qu’il vous appartient de venir vivre.

Seul par vos propres moyens ou accompagné, c’est vous qui voyez mais venez-y ça vaut le déplacement.

Observer le castor le long de la Durance ou du Verdon en étant accompagné

Le programme des sorties « à la rencontre du castor » et « observation du castor » arrive. Abonnez-vous pour rester informé !

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Le bon endroit pour observer le castor le long de la Durance

Observer le castor le long de la Durance est relativement aisé. Il faut, dans un premier temps, plutôt dans la journée, repérer les lieux. A la recherche des restes de repas frais de la veille. Le castor étant un animal avec des habitudes bien marquées, il est fort probable qu’il reviendra manger au même endroit les nuits suivantes. Pour ne pas déranger le castor durant notre observation, on cherchera un lieu à proximité de la Durance d’où nous pourrons l’observer. Le bon endroit pour observer le castor ne sera ni trop proche ni trop loin. Si on la possibilité d’être de l’autre côté de la Durance par rapport à lui c’est encore mieux car il se sentira alors en toute sécurité durant notre temps d’observation.

Le bon moment pour observer le castor le long de la Durance

Une fois le lieu adéquat trouvé le long de la Durance, il faudra revenir en fin de journée, un peu avant la tombée de la nuit et… attendre ! Le bon moment pour observer le castor c’est à la tombée de la nuit, voire bien plus tard si vous avez suffisamment de patience et que vous êtes capables de rester en place des heures durant. Si vous prévoyez de rester jusqu’au plus profond de la nuit pour observer le castor, pensez à jalonner votre chemin d’accès jusqu’au lieu d’observation avec quelques vêtements accrochés aux branches. Comme le ferait le petit poucet pour retrouver son chemin dans la forêt. De jour, le chemin semble parfois évident, mais de nuit et à contresens on peut vite y perdre ses repères. Surtout dans un endroit comme la confluence de la Durance et du Verdon où la ripisylve est luxuriante et dense avec un seul minuscule sentier d’accès.

La magie de l’observation du castor le long de la Durance et du Verdon

Par expérience, on part pour observer le castor le long de la Durance ou du Verdon et au final on se retrouve à observer pleins d’autres animaux sauvages qui viennent boire à la rivière le soir. Ce peut être des chevreuils, des sangliers, des chouettes, des biches et parfois même des faons. Sans oublier que la pureté du ciel des Alpes de Haute-Provence et de la Provence, loin des grandes villes, vous permettra d’observer les étoiles, la voie lactée et même parfois des étoiles filantes. Autour de la magie de la nuit et de l’observation du castor on se reconnecte à la nature !

Autant de moments « hors du temps » qu’il vous appartient de venir vivre.

Seul par vos propres moyens ou accompagné, c’est vous qui voyez mais venez-y ça vaut le déplacement.

Observer le castor le long de la Durance ou du Verdon en étant accompagné

Le programme des sorties « à la rencontre du castor » et « observation du castor » arrive. Abonnez-vous pour rester informé !